Depuis sa création au début des années ’90, le World Wide Web a intensifié son rôle et compétences à un rythme presqu’incompatible avec la réflexion sobre dont les sciences humaines ont besoin pour évoluer en parallèle.
Cet ouvrage a l’ambition de contribuer, par une analyse multidisciplinaire, à l’effort collectif de construction d’une théorie juridique adaptée aux plateformes digitales. Le potentiel disruptif de la « platform economy » remet en question les approches traditionnelles fondés sur la relation juridique bilatérale et sa collocation géographique. Il y lieu de se demander si les principes de base du droit international privé peuvent être adaptées à l’immatérialité du digital, s’il faut s’attendre à une nouvelle révolution de la théorie de droit international privé ou l’abandonner carrément pour privilégier un approche multilatéral et harmonisateur. En présentant les premières réponses nationales et supranationales aux défis de la « platform economy » – encore désordonnées et parfois contradictoires – l’ouvrage essaie de synthétiser les tendances principales de l’évolution juridique qui s’annonce.