Le présent ouvrage essaie de mettre en lumière quelques options essentielles de la théologie d’Adolphe Gesché. Il s’agit d’abord du « principe de salutarité » comme critère de scientificité de toute théologie. Une théologie n’est digne de ce nom que si elle contribue au salut, au sort concret de l’homme. Ensuite, Dieu est considéré comme « excès » contre le mal, contra malum. Ainsi, le salut chrétien ne dépend pas essentiellement du péché ; mais il concerne avant tout l’accomplissement de l’être humain. De ce point de vue, l’homme n’est pas prisonnier d’une culpabilité dévorante. Par contre il est responsable de son sort et de celui du cosmos, le lieu de son salut. Tel est le sens d’une théologie de la responsabilité, en tant que modèle de convergence éventuelle entre les multiples courants théologiques.