Une transformation très nette s’est dessinée ces dernières années, dans le champ pénitentiaire, grâce notamment à l’impact croissant des droits de l’homme. Cependant, les impératifs, l’organisation, le fonctionnement et les objectifs de l’institution pénitentiaire sont autant de paramètres difficilement compatibles avec l’exercice des droits du détenu. D’une part, il s’agit d’encadrer les limites du pouvoir punitif au nom du respect de la liberté de l’individu et d’autre part, l’administration pénitentiaire continue à déterminer la portée exacte de ces droits et surtout la façon dont ils sont exercés.
Il ne suffit pas alors de reconnaître les droits fondamentaux; encore faut-il garantir leur exercice. Poussée par le mouvement d’expansion des droits de l’homme et l’affirmation de la dignité humaine, l’exécution de la peine devient une notion dynamique. Cela a des conséquences sur l’organisation rationnelle de la vie quotidienne en prison.
Ainsi l’objectif de cette étude consiste en la proposition d’un moyen de résolution au conflit entre la gestion de la prison conforme aux impératifs de sécurité et la sauvegarde des droits de l’homme.